Mon histoire

 

Formation Scolaire

 

“Aus écoles primaires des catéchistes et aux écoles secondaires franquistes”

 
Il est né à Kukumankok (Guinée Équatoriale) le 6 janvier 1945. Il est aujourd’hui père de deux filles et d’un garçon et grand-père deux fois.

Après des études primaires à Kukumankok et à Evinayong, il va à l’école secondaire à Santa Isabelle (actuellement Malabo). Quatre années plus tard, il entre à l’Ecole normale des instituteurs. Il poursuivit en même temps sa formation au Lycée.

Il faut relever d’emblée que l’école à cette époque en Guinée Equatoriale est dominée par l’idéologie franquiste. Les seules organisations de jeunesse étaient des organisations phalangistes, notamment l’organisation de la jeunesse espagnole (Organización Juvenil Española, OJE ) qui favorisait les voyages en Espagne des jeunes, en guise de récompense à la fin de l’année scolaire, mais avec un objectif idéologique d’ ” hispanisation ” de la jeunesse équato-guinéenne. Mais cette volonté d’ ” hispanisation ” était en contradiction avec la discrimination en vigueur en Guinée Equatoriale entre les colons et les Equato-guinéens considérés comme des citoyens de seconde classe.

En 1967, après deux années d’études à l’Ecole professionnelle des instituteurs, il parti à Tolède (Espagne) où en juin 1968, il est diplômé comme instituteur.

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Formation Universitaire

 

“À l’Université Complutense de Madrid et le commencement de ses engagement politiques”

 
En octobre 1968, il entre à l’Université Complutense de Madrid à la faculté de lettres. Il achève ses études en juin 1973 et arrive à Genève en octobre de la même année.

Pendant ses études à Madrid, il est confronté au clivage, à la confrontation idéologique et aux luttes politiques, très vivaces à cette époque dans les campus universitaires en Espagne, entre les franquistes et les anti-franquistes. Les franquistes étaient composés essentiellement des phalangistes, des membres de l’Opus Dei et de la droite catholique. Les anti-franquistes encore appelés les ” rouges ” (los rojos), quant à eux, étaient composés des membres du parti communiste d’Espagne (PCE), ceux du parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), des syndicats et de l’extrême gauche. Les anti-franquistes militaient clandestinement.

Cette situation a été très importante et aura un impact considérable dans ses choix et son engagement politique futurs. En effet, originaire d’une ancienne colonie espagnole et après avoir vécu ” l’apartheid colonial “, la proximité avec les ” rouges ” s’est imposée de façon quasi naturelle.

Etant donné que la Guinée Equatoriale était devenue indépendante le 12 octobre 1968, il suivait avec beaucoup d’intérêts l’évolution des évènements dans son pays d’origine, où un franquiste, Francisco Macias Nguema, venait d’arriver au pourvoir.

En été 1970, il séjourne très brièvement en Guinée Equatoriale, où il s’était rendu au chevet de son père qui venait d’avoir un accident de travail et était interné à l’hôpital central de Bata. Son père fut expulsé de l’hôpital pour avoir soutenu lors des élections de 1968 un adversaire de Macias Nguema.

De retour à Madrid, pour poursuivre ses études, il a commencé à dénoncer la dictature naissante en Guinée Equatoriale. C’est ainsi que le régime franquiste de connivence avec le régime dictatorial au pouvoir en Guinée Equatoriale, avait déclaré ” secret défense ” toutes les informations concernant la situation en Guinée Equatoriale. Il était par conséquent interdit de dénoncer les violations des droits humains qui avaient impunément cours dans ce pays. Après la mort de Franco, ce décret a été aboli le 20 octobre 1976.

En juillet 1971, il suit des cours à l’Université de la Paix, organisés à Huy (Belgique), une institution fondée par le prix Nobel de la paix Dominique PIRE. En août de la même année, il se rend en Italie où il trouve un travail temporaire pendant deux mois dans une entreprise parapublique (EGAM). Il va travailler dans une foire à Bari, où il rencontre le Premier Ministre Emilio Colombo et son Ministre des Affaires étrangères Aldo Moro. Les italiens proposent de l’envoyer à Londres pendant une année à l’issue de laquelle il serait envoyé comme représentant de EGAM en Afrique. Il accepte cette proposition mais à condition de finir d’abord ses études à Madrid ; les italiens n’étant pas d’accord avec cette acceptation conditionnelle, il préfère retourner à Madrid pour terminer ses études.

En été 1972, il est invité à Genève par la famille De Ajuriaguerra; Julian de Ajuriaguerra était à l’époque directeur de la Clinique psychiatrique de Bel-Air et professeur à la faculté de médecine. Pendant son séjour à Genève il a collaboré temporairement avec la Société Suisse d’hygiène industrielle Swan Clean S.A.

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Asile Politique

 

“Il obtient l’asile politique en Suisse”

 
L’année suivante, en 1973, il vient s’installer définitivement à Genève où il s’inscrit à l’Institut universitaire d’études du développement et suit quelques cours à l’Institut des hautes études internationales.

En même temps, il décide d’informer l’opinion publique des violations massives et systématiques des droits de l’homme en Guinée Equatoriale. Pour ce faire, il contacte, avec d’autres compatriotes équato-guinéens, la Ligue suisse des droits de l’homme, le Parti socialiste genevois, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et la Commission des droits de l’homme des Nations Unies.

Genève avait joué et continue de jouer un rôle important pour la question des Droits de l’Homme en Guinée Equatoriale ; il faut ici rappeler l’accueil et le soutien des membres de la Ligue Suisse des Droits de l’Homme (section de Genève) et mentionner en particulier les noms d’André et Nany Roiron, Denis Payot et Laurent Moutinot ; le soutien de Giovanni Chicherio, à l’époque Secrétaire général de l’Action Portugal Afrique Australe (APAA) ; le soutien de Jean Ziegler ; le soutien d’André Besson, à l’époque président de la commission internationale du Parti Socialiste Genevois ; le soutien de Magdaleine Kadjar d’Amnesty International (section de Genève) ; le soutien de Dwain Epps, du Conseil Œcuménique des Eglises ; le soutien de Niall McDermot, de la Commission Internationale de Juristes ; le soutien de Michel Blum (Paris), de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, qui en août 1974 envoya Maître Thierry Mignon, avocat à la Cour d’Appel de Paris, pour enquêter sur le terrain concernant les violations des droits humains en Guinée Équatoriale. Le rapport de Thierry Mignon fut très important à l’époque pour informer l’opinion publique internationale sur les violations de ces droits dans ce pays africain.

Toutes ces initiatives ont abouti à l’adoption, en mars 1979, d’une résolution par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, condamnant les violations des droits de l’homme en Guinée Equatoriale et nommant un Rapporteur spécial pour suivre la situation dans ce pays.

En novembre 1974, lorsque son passeport arrive à expiration et devant le refus de l’Ambassade de Guinée Equatoriale de prolonger la validité de ce document, il demande l’asile politique à la Suisse et l’obtient en mai 1975; plus tard il obtiendra la nationalité suisse.

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Engagément international

 

“Personne engagé dans le débat international”

 
Son engagement en faveur des droits de l’homme l’a amené à intervenir sur divers théâtres et à parcourir le monde (tous les continents) pour la promotion et la défense des droits humains ; et notamment :

• La conférence internationale sur la proclamation universelle des droits des peuples (Alger, 28 juin – 4 juillet 1976) ;
•    La conférence internationale sur la proclamation universelle des droits des peuples (Alger, 28 juin – 4 juillet 1976) ;
•    La conférence panafricaine sur la peine de mort en Afrique, (Ibadan, Nigeria, octobre 1977) ;
•    La conférence panafricaine sur les réfugiés africains (Arusha, mai 1979) ;
•    La conférence pour la création d’une institution régionale africaine pour la promotion et protection des droits de l’homme ; la future charte africaine des droits de l’homme et des peuples (Monrovia, septembre 1979) ;
•    Le Colloque international de juristes sur l’état d’exception et la transition démocratique au Uruguay (Buenos Aires, 27-30 septembre 1984) ;
•    Le Colloque international de juristes pou l’amnistie, condition de la transition démocratique au Paraguay (Montevideo, 5-7 décembre 1985) ;
•    Le Séminaire des Nations Unies sur l’assistance et l’aide internationales aux peuples et aux mouvements qui luttent contre le colonialisme, le racisme, la discrimination raciale et l’apartheid (Yaoundé, Cameroun, 28 avril – 9 mai 1986) ;
•    Le Congrès sur le développement endogène (Bamako, 30 janvier – 4 février 1989) ;
•    Le Séminaire international sur le soutien à l’indépendance de Namibie (Kiev, 24-27 mai 1989) ;
•    Le Conférence sur la transition démocratique en Afrique (Dakar, 25-28 mai 1992) ;
•    Le Conférence sur le panafricanisme (Badagry, Nigeria, 3-8 août 1992) ;
•    Le Conférence préparatoire africaine sur la Conférence mondiale sur les Droits de l’Homme (Tunis, 1-7 novembre 1992) ;
•    Le Colloque sur culture, démocratie et développement (Dakar, 11-17 décembre 1992) ;
•    Le Congrès de l’Union Interafricaine des droits de l’Homme (Ouagadougou, 22 juin-1er juillet 1994) ;
•    Le Séminaire sur le droit international humanitaire et les droits de l’homme (Université Genève, 19-21 octobre 1995).

Il a enseigné le droit international des droits de l’homme dans différentes universités et instituts universitaires ; notamment : Northwestern University (Evanston, Illinois, 22 novembre 1976) ; Université de Québec à Montréal (Montréal, 24 octobre 1979) ; Université de Cambridge ( King’s College, 9 février 1991) ; Institut International de droits de l’homme de Strasbourg (juillet 1993, 2002, 2003 et 2004) ; Université de Valencia, (Valencia, Espagne, 13-17 décembre 1993) ; Université Portugalense ( Porto, Portugal, 16-20 mars 1994 et 6-9 mars 1996) ; Université de la Plata (La Plata, 8-10 novembre 1995).

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Opposition politique

 

“Il fut Secrétaire Général de l’ANRD, principal parti d’opposition à la dictature de Francisco Macias Nguema et de son neveu Teodoro Obiang Nguema”

 
Les violations massives des droits de l’homme en Guinée Equatoriale ayant entraîné un afflux de réfugiés à l’extérieur du pays et notamment dans les pays limitrophes, il a été membre fondateur de l’Alliance nationale de la restauration démocratique en Guinée Equatoriale (ANRD) en 1974, qui avait pour but d’organiser l’alternative politique en Guinée Equatoriale, de mieux organiser les réfugiés et de leur apporter de l’aide.

C’est à cette période qu’il est chaleureusement accueilli à la Commission de solidarité internationale du Parti socialiste genevois dont il deviendra par la suite membre et son engagement politique au socialisme est devenu sa conviction la plus profonde. Le 30 mars 2003, il est élu Conseil municipal du Grand-Saconnex sur la liste du Parti socialiste genevois. Il est réélu le 25 mars 2007 et réélu le 13 mars 2011. Du 1er juin 2005 au 31 mai 2006, il préside le Conseil municipal du Grand-Saconnex.

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Activités professionnelles

 

“Ses activités professionnelles”

 
De 1975 à 1979, il a travaillé comme consultant au Fonds International d’Échanges Universitaires (FIEU), une ONG qui s’occupait de l’aide aux réfugiés des pays du Sud. Il représentait également aux Nations Unies le Mouvement international pour l’Union Fraternelle entre les Races et les Peuples (1976-1996).

Il fut Membre de la Mission d’observation du référendum constitutionnel à Madagascar (13-22 août 1992).

Il fut également Membre de la Mission d’observation des élections présidentielles à Madagascar (22-28 novembre 1992 et 6-14 février 1993).

En 1992, il fonda, avec Kati David, l’organisation non-gouvernementale ” Antiracism Information Service ” (ARIS).

Au début de l’année 1993, il est consultant au Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, dans le cadre de l’organisation de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme à Vienne, en tant que Conseiller Spécial du Secrétaire général de la Conférence ; il s’occupait de la question des ONG internationales.

En 1995, il est envoyé en Angola comme expert des droits humains dans le cadre de la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM) mise sur pied par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Dès le début de 1997 et jusqu’au mois de juin 1999, il travaille à la Mission d’Observation de Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Burundi.

A partir de juillet 1999, il travaille comme Conseiller spécial à la Fondation du Devenir, pour l’organisation de la Conférence africaine pour les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ; Conférence que s’est tenue à Bamako (Mali) en février 2000.

De juillet 2000 à janvier 2010, il a travaillé à l’État de Genève comme haut fonctionnaire; d’abord à la Chancellerie d’État, puis au Bureau de l’Intégration des Étrangers et finalement à l’Office des Droits Humains.

Le 1er février 2010, il a pris sa retraite à l’État de Genève.

En mars 2010, il a commencé à travailler comme Consultant International dans le domaine de la politique, des droits humains, des conflits et de développement.

Le 15 mars 2012, Monsieur Eya Nchama, a été élu par le Grand Conseil (Parlement de Genève), comme Juge assesseur à la Commission de Conciliation en matière de baux et loyers.

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Engagements dans la Société Civile

 

“Ses engagements dans la Société Civile”

 
Dans le cadre de la société civile, Monsieur Eya Nchama est:

•    Président de l’Association Africaine d’Éducation pour le Développement (ASAFED)
•    Président du Centre Europe – Tiers Monde (CETIM)
•    Président du Comité International Joseph Ki-Zerbo (CIJK)
•    Vice-président du Mouvement International pour l’Union Fraternelle entre les Races et les Peuples (UFER)
•    Membre du Comité de Rencontres Suisses – Nouvelle Société Helvétique (RS-NSH)

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